De tous temps, la forêt a constitué une importante ressource pour le Haut-Doubs, lui conférant même un élément central de son identité. Cela est avéré par l’histoire. Lors de la préparation de la bataille de Bouvines en 1214, le duc de Bourgogne est le plus empressé auprès de Philippe-Auguste. Il est décrit ainsi :
De tous les grands vassaux, Eudes, duc de Bourgogne, seul suivait le roi en personne. « La crainte et le respect, dit Guillaume-le-Breton, qu’inspirent sa valeur et sa renommée se répandent au loin dans une immense étendue de pays ; il tient sous ses lois les peuples au milieu desquels serpente la rivière du Doubs située au-delà de la Saône, le pays qui s’étend du Rhône jusqu’à Vienne, les habitants de Pontarlier enrichis par une grand quantité de sapins, les citoyens de Langres et des Vosges qui touchent aux frontières de l’Allemagne, tout le territoire depuis le pays de France jusqu’aux Alpes ».
Histoire de Philippe-Auguste, par M. Capefigue, Dufey, Libraire, Paris 1829, Vol.3, p.246